Présentation en images et en vidéo d'un monstre de Maranello, la redoutable Ferrari 512BB LM...
(sujet du 08/01/15 mis à jour le 18/02/15 : ajout châssis 34445)
Nous somme à la fin des années 60, et la plupart des constructeurs de voitures de sport réfléchissent à l'implantation centrale arrière du moteur, à l'image de la Lamborghini P400 dès 1966, mieux connue sous le nom Miura. Le constructeur de référence dans ce domaine, Ferrari, réserve quant à lui ce type d'implantation pour les voitures de course et continue de fabriquer des GT avec le classique V12 à l'avant comme la 365 GTB-4, appelée Daytona, en 1968.
Le succès rencontré par les voitures du type Miura puis Countach de Lamborghini, ou encore la DeTomaso Pantera, persuada Enzo Ferrari de concevoir une voiture avec le moteur en position centrale arrière : c'est la naissance de la lignée des Testarossa, 360 Modena, Enzo, F430, 458 Italia...
En 1971 un concept est présenté au salon de Turin. Il s'inspire de l'étude P6 de Pininfarina. La voiture aérodynamique est très différente de la Daytona et suscite la curiosité.
En 1973, Ferrari commence la production de la nouvelle 365 GT4 BB. Equipée donc d'un 12 cylindres à plat (V12 à 180°) de 4.4 litres de cylindrée, la voiture développe alors 380ch et se révèle très pertinente à conduire. Au total 387 unités seront fabriquées avant le remplacement par la 512BB.
En 1973, Ferrari commence la production de la nouvelle 365 GT4 BB. Equipée donc d'un 12 cylindres à plat (V12 à 180°) de 4.4 litres de cylindrée, la voiture développe alors 380ch et se révèle très pertinente à conduire. Au total 387 unités seront fabriquées avant le remplacement par la 512BB.
Ferrari 512BB de 1976 |
C'est en 1976 que la 512BB est lancée. Le nom BB signifie "Berlinetta Boxer" car, tout comme la 365 GT4/BB, la nouvelle 512 est équipée d'un moteur 12 cylindres à plat, dont la cylindrée augmente pour atteindre 5 litres (4.943 litres en réalité). Cette voiture évolue dans pas mal de parties mécaniques : transmission améliorée, embrayage double disque, châssis renforcé, voie plus larges, roues plus large et surtout, s'aligne à la nouvelle norme antipollution américaine, norme sans laquelle il est impossible de vendre cette voiture. C'est ce qui explique la perte de puissance de 20ch qui passe maintenant à 360ch. 929 unités seront produites. En 1981, elle gagne l'injection et profite d’importantes modifications intérieures la rendant plus luxueuse. 1007 unités seront produites jusqu'en 1984, date à laquelle la 512 TR, fameuse Testarossa, fera son entrée sur le marché.
Quatre 365 GT4 BB furent transformées pour la compétition par des écuries indépendantes de Ferrari, ces voitures ne connurent pas de succès marquant. Avec la sortie de la 512BB, le potentiel ressurgit mais Ferrari s'étant totalement retiré de la course d'endurance pour se consacrer uniquement à la F1, ne semble pas intéressé par la mise en place d'une version de course. Sous la forte influence des concessionnaires, Ferrari décide tout de même de préparer quelques 512BB LM type "silhouette" dès 1978. Conçue pour le Mans par Ferrari et pour les courses de type IMSA-GTX elles ne seront pas utilisées par Ferrari usine directement mais par des équipes indépendantes.
Cette impressionnante voiture est équipée du même moteur que le modèle de série mais développe ici 480ch et même 500ch pour certaine. En configuration standard, son poids n'est que de 1050 kg à vide (avec liquides). Elle est capable d'atteindre 320 km/h. Malgré ces performances de haut niveau, la carrière sportive des 512BB LM est bien vide de victoire. Seul l'une d'entre elle finira victorieuse de classe en 1981 au Mans, et au 5ème rang au général.
Bien que cette Ferrari n'ait jamais réellement gagnée de titre en compétition dûe a de gros problème de fiabilité, elle impose le respect aussi bien par sa carrure que par son patronyme. Et les seulement 25 exemplaires construits font dorénavant le bonheur des passionnés de sport auto qui ont la chance de voir évoluer ces autos sur la piste. Sa cote est assez élevée malgré le manque de palmarès : certaines ont été vendues à plus de 500 000 € aux enchères ces dernières années.
La 512BB LM sera la dernière Ferrari de compétition avant l'arrivée de la 550 GTC aux débuts des années 2000 dans la catégorie des GT1.
Voici des images de 5 de ces 25 exemplaires de BB LM :
- Châssis 30559 (n°18)
Cette voiture a été vendue à Chinetti et courut pour la première fois avec l'équipe NART en 1980. Elle participa ensuite à de très nombreuses courses, LeMans, Daytona, Sebring, Fuji, Road America jusqu'en 1985, sans réussir bien souvent à atteindre l'arrivée. Elle est dorénavant détenue par un suisse.
- Châssis 28601 (n°69)
Vendue en 1979 à l'écurie Bellancauto en Italie, elle participa à quelques courses dont le Mans sans avoir la chance d'y terminer la course.
- Châssis 35525 (n°46)
Cette 3e série termina 9e au classement général et 3e de sa catégorie, lors de l'édition de 1981 des 24 Heures du Mans avec les pilotes Dieudonne, Xhenceval et Libert.
- Châssis 38181 (n°44)
Cette voiture ne semble pas avoir eu de passif en compétition, avant sa participation aux courses historiques.
- Châssis 34445 (n°21) 3ème série de 1981.
Plusieurs participations aux 24 heures de Daytona et 12 heures de Sebring, sans même pouvoir y franchir la ligne d'arrivée.
Écoutez le son du V12 à plat dans cette vidéo :
Accédez directement à la chaine Youtube du blog : ICI